jeudi 13 septembre 2012

CFP - JE Photo/femmes/nations

Appel à communication / Call for papers
Journée d’étude, 22 mars 2013
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères
Université de Nantes

« Représentation des nations américaine et britannique dans la photographie de femme et les travaux contemporains de femmes photographes »

Cette journée d’études propose de prendre part à un événement interdisciplinaire rassemblant des chercheurs engagés dans l’étude de la photographie, dans les études de genre, les études culturelles, visuelles, l’art et l’histoire. La photographie de femme et les travaux de femmes photographes contemporaines seront considérés sous divers éclairages (que ce soit pour documenter, pour enregistrer des événements historiques, des changements sociaux, pour souligner des caractéristiques anthropologiques, sur fond de paysages naturels ou urbains, qu’il s’agisse de portraits, de scènes de crime, d’objets d’art contemporain ou d’outils publicitaires), illustrant et donnant voix à l’américanicité et à la britannicité, explorant les potentialités de la photographie pour définir ou recadrer la notion de nation.

Partant du postulat de Benedict Anderson selon lequel « les communautés doivent être distinguées, non par leur fausseté/authenticité, mais par le style selon lequel elles sont imaginées » (Imagined Communities, 1983), la représentation visuelle de la nation en photographie est cruciale pour comprendre l’idée de sentiment d’appartenance. Cette première journée d’études s’intéressera à l’interrelation entre identité nationale et représentation de la femme, ainsi qu’au rôle des femmes en tant que créatrices d’images engagées dans la compréhension/la perception/la formulation de la nation. Comment la photographie peut-elle construire/modifier/**déconstruire la nation et un sentiment d’appartenance corrélé ? Comment la photographie féminine/féministe peut-elle contribuer à/déconstruire ce sentiment d’appartenance ? Comment la nation est-elle représentée dans ces photographies de/par des femmes (iconicité, résonnances, femmes en tant que sujets/objets/modèles/muses sur- ou dé-esthétisés, etc.), et pour qui (l’autre, le monde, le citoyen, le soi) ?
L’hypothèse de la vérité photographique et de l’(im)possibilité même de la représentation sont souvent mises en question, puisque la représentation photographique est partiale, fragmentée et peut-être illusoire. Cette journée d’études se concentrera sur l’ambiguïté même de la photographie, sur le médium et l’environnement dans lequel elle se situe, sur l’intention consciente ou inconsciente des faiseurs ou faiseuses d’images, et sur les contextes divers qui mènent à des lectures multiples, tandis que le processus photographique reste constamment ouvert à l’expérimentation. La photographie est un mode de représentation créatif et technologique dont les hommes ou les femmes photographes américains et britanniques ont acquis la maîtrise, soulevant des questions essentielles et d’actualité, telles que la définition du genre et ses intersections avec la sexualité, la race, la classe, la nationalité.

Chaque photographie à laquelle nous sommes confronté est une image dynamique, polysémique, qui a sa propre intégrité, mais qui peut aussi être réinterprétée à travers de nouvelles connections et juxtapositions issues de l’expérience du spectateur, liées à sa mémoire, son sentiment d’identification nationale ou d’appartenance au genre féminin ou masculin, servant de filtre à travers lequel l’information visuelle est perçue (théories de la réception esthétique).

Les contextes sociaux, politiques et historiques participent de la construction et de la lecture de la nation telle qu’elle est articulée autour de la représentation des femmes. L’incarnation par la femme de la domesticité, avec l’évolution du rôle des femmes dans la sphère publique, ou le corps de la femme comme allégorie de la nation, sont-elles des notions encore recevables ou redéfinissables ? D’autres images de la nation incarnée par les femmes ont-elles émergées durant des moments spécifiques et sous certaines conditions : contre-culture des années 60, conservatisme des années Reagan et Thatcher, « Cool Britannia », après-11 septembre, « War on Terror » dans un climat anti-terroriste, etc. ?

Les orientations suggérées ici sont non-exhaustives et ne sont que des pistes possibles. Les propositions peuvent être diachroniques (s’intéressant à des périodes plus ou moins longues), synchroniques (études d’œuvres sérielles, individuelles, monographiques, pour illustrer des concepts plus larges selon des approches disciplinaires variées), ou comparatives (en particulier pour mettre l’accent sur les caractéristiques partagées entre photographie américaine et britannique).

Les propositions seront constituées d’un résumé en anglais de 300 mots et d’une courte note biographique à adresser à jane.bayl(a)univ-nantes.fr etjulie.morere(a)univ-nantes.fr avant le 15 novembre 2012.
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Workshop, 22nd March 2013
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères
Université de Nantes

“Representing the British and American Nations in Contemporary Photography of Women and Women Photographers’ Works”

This one-day conference is an opportunity to take part in an interdisciplinary event gathering researchers engaged in the study of photography, women, gender, cultural and visual studies, art theory and history. Photography of women and women photographers’ works will be considered in their various uses – whether it is to document, to record historical events, social changes, anthropological features; to depict landscapes, cityscapes, portraits, crime scenes; as contemporary art or as a marketing tool, etc. – picturing and voicing out Americanness and Britishness and exploring the potentialities of photography to define or reframe the nation.

In accepting Benedict Anderson’s postulate that “communities are to be distinguished, not by their falsity/genuineness, but by the style in which they are imagined,” (Imagined Communities, 1983), the visual representation of the nation in photography is critical in the understanding of belonging. This first conference will be interested in observing the interrelationship between national identity and representations of women as well as the role of women image-makers engaging in understanding/perceiving/**formulating the nation. How may photography build/modify/deconstruct the nation and a related sense of belonging? How can feminine/feminist photography contribute to/deconstruct this sense of belonging? How is the nation represented in these pictures of/by women (iconicity, resonances, women as over- or de- aesthecized subjects/objects/models/muses, etc.) and for whom (the other, the world, the citizen, the self)?

Assumptions of photographic truth and the very (im)possibility of representation are often questioned, as photographic representation is partial, fragmented, and perhaps illusory. The focus of this conference will be on the very ambiguity of the photograph itself, the medium/environment within which it is located, the image-maker’s conscious/unconscious intent and the various contexts which lead to multiple readings as photography is constantly open to experimentation. It is a creative and technological mode of representation that male or female pioneering photographers in the US and the UK have mastered, raising vibrant issues such as the formation of gender and its intersections with sexuality, race, class, nationality.

Every photograph that confronts us is a polysemous, dynamic image and has its own integrity but it can also be re-interpreted through new connections and juxtapositions related to the viewer’s experience, to his memory and sense of national identification/gender belonging, which serves as a filter through which visual information is understood (viewer response approach).

The social, political and historical contexts participate in the constructing and reading of the nation as articulated through representations of women. With the evolution of women’s role in the public sphere, is women’s embodiment of domesticity and the female body as allegory of the nation still prevalent and defining? Have other images of the nation through the embodiment of women emerged during specific moments and under certain conditions: the counter culture of the 60s, the conservative years of Reagan and Thatcher, “Cool Britannia” or post 9/11 and the “War on Terror”, etc.?

The orientations suggested here are non-exhaustive and should only be starting points. Proposals may be diachronic (charting short or long term trends), synchronic (focusing on case studies whether they are serial photography or single-image photography to illustrate wider concepts in various disciplinary fields), or comparative (especially to emphasize shared features which characterise UK and US photography).

We welcome 300-word abstracts in English to be sent together with a short biographical note via email to jane.bayly(a)univ-nantes.fr and julie.morere(a)univ-nantes.fr.

Deadline for submission: 15th November 2012

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